Connaissez-vous votre degré de tolérance à l’incertitude ?
En général, comment réagissez-vous lorsque vous rencontrez des situations dont l’issue reste incertaine, voir floue ou encore présente un certain nombre de risques ?
Il est fort à parier que votre degré de tolérance ou d’intolérance à l’incertitude varie selon les aspects de votre vie.
Si vous êtes un adepte du « Et si… », « Il est possible que … », « Si jamais … », « Peut-être que … », vous êtes peut-être déjà conscient que ce frein au changement, à lui seul, vous empêche de sortir d’une solution qui ne vous convient pas.
Ce cas de figure se présente parfois chez les personnes qui souhaitent changer de métier ou d’environnement professionnel mais qui au final n’osent pas sauter le pas.
Qu’est-ce que l’intolérance à l’incertitude ?
L’intolérance à l’incertitude correspond à la difficulté à accepter le fait qu’il n’est pas complètement impossible qu’un événement négatif puisse se produire même si sa probabilité reste faible .
Alors comment réduire ses inquiétudes ?
Vous serez souvent tenté de chercher à augmenter vos certitudes (se rassurer, faire des listes, vérifier 2 fois certaines choses, chercher des conseils etc..) mais paradoxalement, plus vous allez chercher ces certitudes et plus vous allez augmenter votre propension à l’inquiétude et donc contribuer à diminuer votre tolérance à l’incertitude.
LA solution ? Il est nécessaire d’inverser votre façon habituelle d’agir pour augmenter votre tolérance à l’incertitude. Et l’action reste l’un des moyens efficaces pour modifier vos habitudes.
En effet, plus vous poserez d’actions concrètes, plus vous augmenterez votre tolérance à l’incertitude. Mais ceci demande d’agir « comme si vous étiez tolérant à l’incertitude ». Et ce sont ces gestes, concrets, qui vont vous aider à accepter et à composer avec l’incertitude dans divers domaines de votre vie. Et donc participer à augmenter votre bien-être.
Et notez que l’action nourrit aussi la motivation : plus vous agirez et plus vous serez motivé à continuer à agir de la même façon.
Quels sont les comportements habituels des personnes qui ont un plus faible degré de tolérance à l’incertitude ?
Voici une liste non exhaustive de réactions qui peuvent vous éclairer si vous vous posez la question :
- J’évite souvent de faire certaines choses en trouvant des obstacles artificiels.
- Je remets souvent à plus tard ce que je pourrai faire maintenant (procrastination)
- Je ressens le besoin de tout faire moi-même, je ne sais pas déléguer les tâches à faire aux autres.
- Je m’engage généralement partiellement dans une relation, un travail ou un projet.
- J’ai tendance à m’éparpiller, à poursuivre plusieurs démarches en même temps.
- Je recherche toujours plus d’information avant d’aller de l’avant.
- Je remets systématiquement en question des décisions déjà prises parce que je ne suis pas certain(e) qu’elles soient les meilleures.
- Je recherche de la réassurance sous forme de questions aux autres pour qu’ils me rassurent.
- Je revérifie à plusieurs reprises des actions faites souvent machinalement parce que je ne suis pas certain(e) de les avoir faites.
- J’ai tendance à surprotéger les autres ou je fais les choses à leur place.
Je me rassure moi-même par un optimisme personnel exagéré ou en cherchant à tout expliquer rationnellement.
Source : I. Geninet, P. Harvey, C. Doucet, & M. Dugas. Laboratoire des troubles anxieux, Université Concordia.
Terminons avec un peu d’humour !
Si vous vous sentez difficilement tolérant face à l’incertitude d’une situation, posez-vous la question suivante
1 – Avez-vous un problème dans la vie ?
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- Si réponse Non alors pourquoi vous inquiétez ?
- Si réponse Oui alors allez à la question 2
2 – Pouvez-vous faire quelque chose à ce propos ?
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- Si réponse Non alors pourquoi vous inquiétez ?
- Si réponse Oui alors pourquoi vous inquiétez ?
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(extrait des propos de Gaur Gopal Das – youtube)