L’infantilisation est un travers de certains managers qui cherchent avant tout à se rassurer. Ce besoin entretient le sentiment de contrôle de la situation. Mais un excès de cadrage, de reporting ou de règles reste dommageable, y compris pour l’entreprise. Au lieu de favoriser l’autonomie des collaborateurs, cet excès les pousse à se comporter comme des enfants.
Attention, les responsabilités d’un manager impliquent de pouvoir contrôler l’activité dont il est responsable. Il est donc normal de pouvoir vérifier certains indicateurs. Cela n’a rien à voir non plus avec la notion de faire confiance ou de ne pas faire confiance.
Trois options de réponse pour le collaborateur
- Je l’accepte ; une bonne partie des collaborateurs fonctionnent ainsi. Cependant un manager qui devient sur-contrôlant de façon récurrente et sur la durée fait preuve de comportement hostile. Ce comportement peut déboucher sur des situations de risques psychosociaux (ex : contrôle de la durée des pauses, contrôle des conversations etc…)
- Je me rebelle, mais cela est rarement bien interprété par votre hiérarchique
- J’essaye d’instaurer une relation équilibrée, qu’on va qualifier d’adulte à adulte* (plus d’information dans notre page « #Communication relationnelle et assertivité»).
Comment instaurer cette relation équilibrée ?
- Tout d’abord, cela demande d’adopter un comportement rationnel donc d’avoir une certaine maîtrise de ses émotions.
- Ensuite cela implique de chercher à être force de proposition en se focalisant sur les faits. Par exemple «oui je suis d’accord pour prendre en compte ta demande, mais je propose de procéder autrement ».
Bien sûr, ceci fait sens si votre expérience vous permet une compréhension suffisante de la situation (compréhension des paramètres, des freins et de l’environnement). On acquiert l’autonomie en essayant de comprendre la situation plutôt qu’en la revendiquant.